jeudi 1 avril 2010

Le tribunal de Galilée appelé à la rescousse


Une pétition émanant de 4OO chercheurs en climatologie, adressée au ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse ainsi qu’aux présidences du CNRS et de l’Académie des sciences, demande à ces derniers de trancher un débat sur le réchauffement climatique qui les opposerait à Claude Allégre, l'ancien ministre.

Les scientifiques demandent aux politiques de trancher un débat scientifique alors que ce débat ne porte pas atteinte à la dignité humaine et aux droits fondamentaux.

La pétition réclame aussi, si on la lie bien que les articles ne puissent  être publiés  « sans être relus par les pairs ». La traduction, c’est qu’il faudrait un comité de censure des pairs pour valider tout article visée plus ou moins scientifique. Au demeurant le débat contradictoire est bien là qu’il soit scientifique ou non. C’est ce débat qu’il faut préserver sans que des autorités institutionnelles ou politiques ne le tranchent.

C’est dans les pays totalitaires que les politiques sont appelés à trancher les débats scientifiques. La pétition me paraît moins un appel à trancher ce débat qu’une sorte d’appel à un état totalitaire du consensus généralisé.


Belkine

Loïc Sécher/Refus de la Justice de reconnaitre ses erreurs

Loïc Sécher accusé d’avoir violé une adolescente de 13 ans en Loire-Atlantique a été condamné à 16 ans de prison. Alors qu’il en a déjà effectué 9, la Cour de révision devrait prochainement annuler sa peine après que la jeune « victime » a écrit une lettre au parquet de Rennes dans laquelle elle innocentait le condamné.

Le consensus pour la condamnation paraissait irréfutable. Ce qui est plus étonnant c’est qu’aux yeux de la Cour ce consensus reste valable même lorsque tout s’effondre.
Voici une condamnation qui repose sur une base qui montre aujourd’hui sa fragilité mais nos juridictions ont toujours du mal à admettre qu’elles ont pu se tromper comme le démontrent les déclarations de l’avocat général et surtout celles de la Cour.

L’avocat général a formulé la requête de révision « non pas parce (qu’il est) convaincu de l’innocence, mais parcequ’on n’a pas fait la démonstration de sa culpabilité »

La Cour quant à elle reconnaît que les rétractions de la jeune fille constituaient un « élément nouveau », mais il subsistait néanmoins de nombreux éléments à charges : Les confidences de la jeune fille à ses professeurs, son journal intime, son changement d’attitude à l’époque des faits ou encore la crédibilité accordée par les experts à ces déclarations.

Quant à l’argument qui consiste à dire que l’accusé n’a pas démontré qu’il ne l'a pas violée, la réponse est premièrement : qui pourra démontrer qu’il n’a pas violé une femme de son entourage ou même une femme croisé un jour par hasard?  Pas moi, ni vous, ni même l’avocat général ! Deuxièmement il y a là un véritable renversement de la charge de la preuve : il ne s’agit plus de démontrer que l’accusé est coupable mais c’est à l’accusé de montrer qu’il est innocent.

Belkine


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