vendredi 29 avril 2011

Kadhafi, chargé de tous les péchés


Un chef d’état, d’un état riche, non menacé militairement qui laisse ses services secrets poser des bombes dans des avions civils ne mérite pas une grande indulgence. Autre chose est d’inventer des accusations ad hoc dans le seul but de le discréditer, s’il en était encore besoin, et de justifier les actions militaires qui pourraient dépasser le mandat confié par les instances internationales. Prétendre comme vient de le faire l’ambassadrice des Etats-unis à l’ONU que « Le colonel Kadhafi inciterait ses troupes à commettre des viols sur les femmes des populations conquises » (en leur fournissant du viagra !) mériterait d’être étayé par des preuves irréfutables. Une telle accusation est aussi faire preuve d’une ignorance totale des prescriptions de l’Islam dans ce domaine et d’une désinvolture complète à l’égard des cultures étrangères.

Venant des Etats-unis, devenus, sur de nombreux point le gendarme du monde, paraît extrêmement inquiétant.

Belkine

Illustration Les Bds de Pierre Belkine et Quentin Rivière : Finalement, Kadhafi n'est pas si fréquentable que ça.

lundi 25 avril 2011

Cacophonie ou complémentarité ?


Cacophonie ou complémentarité ?

Les spectateurs attentifs de la vie politique auront noté la volonté de Marine Le Pen, leader du Front national, d’exclure du parti un membre qui aurait salué à la façon des nazis devant un drapeau à croix gammée. Quelques jours après son exclusion, la figure tutélaire du FN, Jean Marie Le Pen, estimait que cette exclusion lui paraissait hative et sans doute disproportionnée.

Cela confirme sans doute un certain virage du FN, mais il n’y a pour autant pas de divergences entre la fille et le père. La fille est le nouveau visage du FN, rassurant, avec sans doute l’objectif si la candidate du FN se retrouve au 2nd tour des élections présidentielles de faire plus que les 20 ou 25 % de vote qui lui semblent promis. Le père aurait la mission de rassurer les extrémistes du parti qu’il ne faudrait pas perdre dans le souci de ratisser large l’électorat possible.

Cacophonie ? Belkine ne le pense pas. Plutôt complémentarité dans une tactique électorale.

Belkine

jeudi 21 avril 2011

Disputation or not disputation ? Is that the question ?



Ami lecteur tu pardonneras peut-être à Belkine cette incursion dans le vocabulaire anglais et cette réminiscence shakespearienne. Peut-être le feras-tu d’autant plus volontiers si Belkine te rappelle que l’Angleterre est bien dans l’Union européenne mais ne participe pas à la monnaie unique.

Un débat « l’euro est il en crise » aura lieu Jeudi 28 avril. C’est l’occasion pour Belkine de proposer un point de vue sur une question importante, qui mérite mieux que des excommunications ab initio.

Renan a écrit "une nation c'est un avenir partagé". Cette phrase pourrait éclairé bien des débats de société en France, mais aussi les débats économiques. La monnaie unique n'est elle perçue que pour son rôle technique ou comme l'annonciatrice d'un futur Etat européen, que certains espèrent avec un corollaire. L'effacement des Etats Nations d'aujourd'hui plus ou moins ramener pour exister au folklore de chacun. Le débat entre la tendance fédéraliste et la tendance nationaliste pourrait avoir le grand intérêt de poser clairement un certain nombre de problèmes, c'est à désespérer si, comme l’avance un partisan d’une thèse qui n’a pas dû prendre ses us dans les cercles de disputatio scolastique, il serait sans intérêt.

La monnaie unique n’est certainement pas à l’origine d’une crise économique mondiale, mais en quoi permet-elle de mieux les affronter et d’assurer au mieux la croissance d’un pays au sein des vicissitudes mondiales. C’est là un vrai sujet de débat, moins ambitieux que le précédent mais d’une actualité brûlante dans le contexte économique actuel.

Le débat sur cette monnaie ne doit pas se borner aux taux d’intérêts, à la masse des liquidités disponibles aux taux de change, mais aussi à l’incidence de la force ou de la faiblesse de la valeur d’une monnaie sur la santé économique. Voltaire avait en parti tort quand il écrivait que la force d’une monnaie reflétait la force de son économie. Il y a des exemples dans les deux sens, force du Deutsch Mark hier et force de l’industrie allemande ; faiblesse de la lire italienne et croissance économique italienne ; faiblesse du yen de l’après deuxième guerre mondiale et croissance économique japonaise époustouflante.

Ces quelques remarques montrent que le débat ne peut pas faire l’économie sur l’héritage historique et la composante sociologique d’un pays. Ce serait alors à l’animateur du débat de ramener les intervenants au sujet abordés.

Deux débats apparaissent : fédéralisme versus nationalisme et intérêt contre inconvénients de la monnaie unique dans la grande Union européenne d’aujourd’hui. Ils ne sont pas sans connexions mais pour avancer et éclairer les idées, il est sage de les distinguer.


Belkine


BDs sur la politique économique européenne : 
J-C Trichet is not a french man
De l'Europe à l'UE

lundi 18 avril 2011

Le royaume des Bisounours, le roi : Daniel Auteuil

Daniel Auteuil, invité à s'exprimer sur les ondes de RMC aujourd'hui, a déclaré : "La France est un pays suffisamment riche pour accueillir les immigrés"

Merci à Daniel Auteuil pour sa generosité.
Je ne doute pas qu'il vive tous les jours dans un quartier difficile, qu'il est pret à partager à part égale ses cachets d'acteurs avec les travailleurs immigrés et pourquoi pas les autres travailleurs. Je ne doute pas que sa stigmatisation des résidents français qui redoute la concurrence des bas salaires des immigrés ou des eventuels coûts de depenses sociales ne soient ainsi parfaitement justifiés.
Merci Daniel Auteuil, chaque fois que je vous verrai au cinéma ou à la television, je ne penserai pas à la riche vedette que vous êtes dans la vie, mais à votre generosité sans failles sur les ondes de RMC.

La position de Daniel Auteuil selon laquelle la France est "assez riche" pour accueillir tous les immigrés qui voudraient venir sur son sol est d'abord totalement fausse :
une absorption massive et brutale de très nombreux immigrés bouleverserait le marché de l'emploi et provoquerait un véritable collapsus des salaires. Ainsi, la France ne serait plus "riche".
Elle conduirait par ailleurs presque inévitablement à une victoire politique et électorale du Front National.

Il ne s'agit pas de stigmatiser les immigrés qui font preuve d'initiative, d'audace et de courage en prenant la décision de venir dans notre pays, mais il s'agit que notre pays puisse contrôler ses flux d'immigrations et de mains d'oeuvres, ce qui, au demeurant, est plus facile à écrire qu'à faire.

Belkine