samedi 2 juillet 2011

La République des petits


LeFigaro.fr nous rapporte les propos d’un « fidèle du chef de l’état » : « Ce n'est pas parce que Nafissatou Diallo n'est pas crédible à cause de son passé que les faits n'ont pas eu lieu». Autrement dit, il faut montrer que l’on est innocent - partout et toujours -sous peine d’être suspect au gouvernement.

Dans cet exercice de mise à mort politique et médiatique, Bernard Debré - parmi pourtant de nombreux talents concurrents - mérite sans doute une palme. Après avoir dit « Vous avez sali votre pays. Ce que je vous souhaite c'est maintenant de vous soigner, il existe des médicaments pour les délinquants sexuels ». Bernard Debré présente aujourd’hui « ses excuses » à la lumière des révélations du Procureur, mais cela pour mieux continuer à accuser en se faisant le porteur de tous les ragots et de toutes les rumeurs.

Bernard Debré dans un mouvement fier du menton n’hésite pas à recourir à un cliché : « Les Français jugeront ». Belkine voudrait savoir où et quand les Français pourront juger DSK  puisque le plus clair de cette histoire, c’est que DSK sera dans l’impossibilité de présenter valablement sa candidature aux primaires socialistes. Il est vrai que la classe politique et les médias ont déjà jugé DSK. Quant à Bernard Debré, les Amboisiens l’ont déjà jugé en 2001, année où il a perdu définitivement la mairie de papa.

Bernard Debré commente les tests ADN suggérant que Dominique Strauss-Kahn a eu un rapport sexuel avec Nafissatou Diallo : "Est-ce que les Français sont capables d'accepter quelqu'un qui a une vie… ça ne me regarde pas…". Ça ne me regarde pas, mais j’en parle à toute la France ! Et si nous comprenons bien l’ineffable urologue, il serait déshonorant d’avoir un rapport sexuel avec une femme de chambre noire.
Vous avez dit racisme ? Élitisme social ?


Peut-on aller plus loin dans la bassesse ?



Belkine

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