samedi 16 janvier 2010

Un prix Nobel pour de bonnes intentions?

Barrack Obama, président américain depuis le 20 Janvier 2009 a reçu après à peine neuf mois de présidence, le prix Nobel la paix le 9 octobre 2009.

Deux raisons, semble-t-il, ont motivées ce choix.
La première est les « efforts extraordinaires » qu’il aurait conduit « en vue de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples” ”(Comité Nobel Norvégien).
La deuxième est la vision et les efforts consentis par Obama en vue d’un monde sans armes nucléaires.

Regardons de plus près ces deux raisons:

La première : la coopération entre les peuples.

Le soutien d’Obama à l’entrée de la Turquie dans l’UE n’est pas un message de coopération pacifique et amicale, il témoigne de la volonté de continuer la politique de ralliement des pays européens à l’ancien bloc atlantique. La Turquie est un partenaire de coopération militaire privilégié des Etats-Unis. C’est un pion fort des américains sur le continent européen et peut être bientôt un pion fort américain au sein de l’union européenne. Comme les E-U l’ont déjà fait avec la Pologne, la Bulgarie ou la République Tchèque. Le but de cette politique est avant tout d’isoler la Russie, seul pays capable de concurrencer l'hégémonie américaine à terme rapproché.
Un exemple de plus : Obama, comme ses prédécesseurs, soutient l’indépendance du Kosovo. Indépendance autoproclamée, en ne tenant aucun compte de la souveraineté territoriale de la Serbie pourtant reconnue en tant que membre de l’ONU.
En revanche Obama cède à la Chine et ignore la nation Tibétaine : « Les Etats-unis respectent la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine ».
Obama, par ailleurs, reste toujours enlisé en Afghanistan et en Irak, Israël brouillé avec la Palestine.

La deuxième raison : un monde sans armes nucléaires.

Obama lutte pour que la Corée du Nord et l’Iran ne possèdent pas l’arme nucléaire. Il s’agit simplement de maintenir une suprématie. Posséder la bombe confère un moyen de pression considérable sur ceux qui ne l’ont pas. C’est aussi, il est vrai, paradoxalement un gage de sécurité : on n’entre pas en guerre contre un pays maîtrisant l’arme atomique.
Alors si Obama appelle l’attention sur le risque de develloppement nucléaire de la Corée du Nord et de l’Iran, tant mieux. Mais ne soyons pas dupes des raisons qui l’y engagent : ce sont des raisons de puissance.
Eviter la dissémination nucléaire au profit des seuls possesseurs actuels, ne participe pas de la vision d’un monde sans armes nucléaires.

L’annonce du prix décerné à Obama a eu lieu deux mois avant la remise du prix. Une polémique est née. Pour tenter de l’éteindre, Thorbjoern Jagland (Président du comité Nobel), expliqué le choix du comité comme étant un « appel à l’action ». Un appel à dépasser les paroles et à agir concrètement pour la paix. Cette explication, ne fait que discréditer le comité d’attribution du Nobel. Jagland a oublié les critères auxquels le comité doit se referer pour choisir un lauréat : avant tout récompenser  des actions exceptionnelles pour la paix.

Belkine

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